L’organisation internationale Greenpeace Afrique a exprimé son opposition ferme à la récente décision du Gouvernement congolais d’ouvrir 52 nouveaux blocs pétroliers à l’exploration dans le bassin de la Cuvette Centrale. L’annonce a été faite lors du Conseil des ministres du 2 mai 2025.
Dans un communiqué publié le 12 mai, l’ONG demande au gouvernement de respecter ses engagements climatiques, de garantir la transparence du processus, et de préserver les droits des communautés locales. Elle appelle à une transition claire vers les énergies renouvelables, la justice climatique et la souveraineté écologique.
Un revirement critiqué
Greenpeace rappelle que cette décision contraste avec la suspension en 2024 des enchères sur 27 blocs pétroliers, saluée à l’époque comme un progrès majeur par les défenseurs de l’environnement. L’ONG déplore l’absence de cartographie officielle, de rapports techniques, et de garanties quant à la préservation des zones sensibles.
« Cette décision est non seulement irresponsable, mais aussi dangereuse. Elle pourrait aggraver la déforestation, compromettre les moyens de subsistance des communautés autochtones, et accélérer les crises climatiques », alerte Bonaventure Bondo, responsable de la campagne forêt pour le Bassin du Congo.
Le gouvernement se justifie
Face à ces critiques, le ministre des Hydrocarbures, Molendo Sakombi , défend la position du gouvernement. Il affirme que le découpage des blocs a été réalisé en étroite collaboration avec le ministère de l’Environnement, dans le respect des normes environnementales, et en réponse à certaines recommandations des ONG.
Le gouvernement assure également que des études sismiques seront bientôt engagées, en partenariat avec des experts internationaux et à l’aide de technologies avancées, notamment l’intelligence artificielle.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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