Centrafrique: les groupes armés 3R et UPC officiellement dissous

par admin9775

À la veille de l’entrée en vigueur de l’accord de paix qu’ils ont conclu le 19 avril avec le gouvernement centrafricain, les chefs des groupes armés 3R et UPC ont officiellement dissous leur mouvement, ce jeudi 10 juillet, au cours d’une cérémonie organisée à Bangui en présence de nombreuses personnalités.

Les groupes rebelles centrafricains de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) et Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R) n’existent plus. Conformément à l’accord de paix signé avec le gouvernement le 19 avril qui doit entrer en vigueur ce vendredi 11 juillet, l’un et l’autre ont été officiellement dissous par leur responsables respectifs lors d’une cérémonie organisée à Bangui.

C’est le président centrafricain en personne, Faustin-Archange Touadéra, qui en a donné le coup d’envoi aux environs de 14h30, jeudi 10 juillet, en présence de représentants des autorités tchadiennes, du corps diplomatique, de la Minusca et des responsables religieux. Drapés dans des boubous bleu et blanc, le général Sembé Bobo, leader des 3 R, et Ali Darassa, chef de l’UPC, ont alors symboliquement déposé à tour de rôle des kalachnikov sur une table pour signifier la fin des hostilités. Les deux chefs de guerre ont ensuite successivement pris la parole.

« Au nom de notre mouvement, les 3R, nous sommes ici pour répondre à l’appel de la paix [et] nous nous engageons à honorer cet accord pour l’intérêt suprême de la nation », a d’abord déclaré le général Sembé Bobo avant de poursuivre : « Il y a un adage qui dit : « Il y a un temps pour la guerre et un temps pour la paix ». Nous sommes aujourd’hui ici pour répondre à l’appel de la paix. De mon côté […], je vous assure que je respecterai tous les engagements que j’ai pris ».

« Cet énième accord n’est pas un signe de faiblesse »

Après avoir fait une promesse similaire, Ali Darassa a, lui, demandé dans son allocution au gouvernement centrafricain d’en faire de même, et notamment de respecter les garanties sécuritaires prévues par l’accord, d’insérer les groupes signataires à la gestion des affaires publiques et d’intégrer progressivement les combattants désarmés dans des programmes de réinsertion et de développement communautaire.

Principal facilitateur du texte signé le 19 avril, le Tchad, représenté par son ministre de la Défense, Issakha Malloua Djamous, a pour sa part encouragé toutes les parties à rester fidèle à son esprit. « La persistance de l’instabilité en Centrafrique pourrait déstabiliser le Tchad », a-t-il dit, avant de recommander à tous de travailler « main dans la main ».

Puis Faustin-Archange Touadéra a repris la parole pour saluer les efforts de chacun. « Cet énième accord n’est pas un signe de faiblesse » a expliqué le président qui s’est dit aussi convaincu « que le dialogue contribuera au développement de la Centrafrique », avant de redemander « la cessation immédiate des hostilités par un cessez-le-feu, la renonciation définitive au recours aux armes et à la violence et la remise des armes au gouvernement dans le cadre du processus DDR [nom donné au programme de Désarmement, Démobilisation et Réintégration des éléments des groupes politico-militaires dans le pays, NDLR] ».

Dans le sillage de l’accord conclu avec l’UPC et 3R, le gouvernement centrafricain est par ailleurs actuellement en négociation avec d’autres mouvements rebelles qui ont fait part de leur volonté de revenir dans l’accord politique pour la paix et la réconciliation signé en 2019 à Khartoum entre Bangui et 14 groupes armés. Les milices anti-balaka et le Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) en font notamment partie.

RFI

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