Un accident dramatique a coûté la vie ce dimanche 3 août 2025 au commissaire divisionnaire Bertin Yaweh Sumanda, chef de la police provinciale du Kongo-Central. Le drame s’est produit sur la redoutée Route Nationale 1 (RN1), au niveau de Kimpese dans le territoire de Songololo, vers 14 heures.
Circonstances du drame
Selon les premiers éléments de l’enquête rapportés par le capitaine Omar Ngoy, le véhicule officiel du commissaire – une Jeep de service – a violemment percuté l’arrière d’un poids lourd stationné sur le bas-côté à hauteur du lieu-dit DGRAD, peu après le dos-d’âne de l’hôpital IME en direction de Matadi. Le choc fut si violent que le quai métallique du camion a transpercé l’habitacle, causant des blessures mortelles au haut gradé.
Transporté en urgence à l’hôpital IME de Kimpese, le commissaire Yaweh Sumanda n’a malheureusement pas survécu à ses blessures. Son chauffeur, dont l’identité n’a pas été révélée, a pris la fuite immédiatement après l’accident et reste introuvable à ce jour.
Hommage unanime
Le gouverneur de province, Grâce Bilolo, a rendu un hommage appuyé à ce « serviteur de l’État dévoué, courageux et loyal », rappelant que le défunt revenait d’une mission officielle à Brazzaville dans le cadre des travaux des commissions techniques mixtes Défense, Sécurité et Frontières entre les deux Congo. Nommé seulement le 23 juin dernier, le commissaire laisse le souvenir d’un officier exemplaire.
Sécurité routière en question
Ce tragique événement relance avec acuité le débat sur l’insécurité routière chronique qui sévit sur la RN1. Selon l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO/Kongo Central), pas moins de 21 personnes ont péri sur cet axe dangereux entre le 23 juillet et le 3 août 2025. Les usagers dénoncent l’absence criante de mesures de régulation et de prévention malgré la dangerosité notoire de cette route.
Enquête en cours
Les autorités judiciaires ont ouvert une enquête approfondie pour déterminer les causes exactes de l’accident. Plusieurs pistes sont examinées : vitesse excessive, défaillance mécanique, ou éventuelle négligence du chauffeur en fuite. La police technique a été dépêchée sur place pour procéder aux constatations d’usage.
Ce drame plonge la famille policière et toute la province dans le deuil, tout en soulignant l’urgence de mesures concrètes pour sécuriser les axes routiers de la région et protéger la vie des usagers comme des forces de l’ordre en mission.
Par Marius Bopenga
CONGO PUB Online