Le département d’État américain a annoncé jeudi le renforcement des contrôles continus sur les plus de 55 millions de visas actuellement en cours de validité détenus par des étrangers. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la politique migratoire restrictive de l’administration Trump.
Selon un responsable du département d’État s’exprimant sous couvert d’anonymat, ces vérifications permanentes pourront entraîner la révocation des visas en cas d’indices d’inéligibilité, notamment pour dépassement de la durée de séjour autorisée, activités criminelles, infractions à la loi, conduite en état d’ivresse, menaces pour la sécurité publique ou toute forme de soutien à des activités terroristes.
Suspension des visas pour chauffeurs routiers
Dans la foulée, le gouvernement américain a annoncé la suspension immédiate de la délivrance de visas de travail pour les chauffeurs routiers commerciaux étrangers. Le secrétaire d’État Marco Rubio a justifié cette décision en invoquant des préoccupations de sécurité routière et la protection de l’emploi des camionneurs américains.
Cette mesure intervient après un accident survenu le 12 août en Floride, impliquant un chauffeur de semi-remorque en situation irrégulière accusé d’avoir causé la mort de trois personnes. Les autorités fédérales ont indiqué que le conducteur, d’origine indienne, avait échoué à un test de compétences en anglais après l’accident.
Chasse aux « opinions antiaméricaines »
L’administration Trump étend également ses critères d’évaluation aux opinions politiques des détenteurs de visas. Le gouvernement a précisé mardi qu’il rechercherait désormais les opinions « antiaméricaines », y compris sur les réseaux sociaux, lorsqu’il statuerait sur le droit de résider aux États-Unis.
Impact sur les étudiants étrangers
Déjà lundi, le département d’État avait révélé avoir révoqué les visas de plus de 6 000 étudiants étrangers, dont environ 4 000 pour infraction à la loi. Selon les chiffres officiels, le nombre de visas révoqués cette année dépasse déjà largement ceux de la même période sous l’administration Biden.
Contexte politique
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, le président Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité absolue, évoquant régulièrement une « invasion » des États-Unis par des « criminels étrangers ». Son programme d’expulsions massives a cependant été freiné par plusieurs décisions de justice.
Le secrétaire d’État Marco Rubio répète régulièrement que les avantages liés à l’immigration « restent un privilège et non un droit », reflétant la ligne dure de l’administration actuelle en matière de politique migratoire.
Par Marius Bopenga
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