Dans une vidéo devenue virale, Mboso Junior, officier S2 à la Légion nationale d’intervention de la Police nationale congolaise (PNC) et fils du deuxième Vice-Président de l’Assemblée nationale, a annoncé sa démission avec fracas, accusant l’institution policière de complicité active avec les bandits qui terrorisent Kinshasa.
Des accusations graves
L’officier, membre d’une unité d’élite spécialisée dans les interventions à haut risque, a livré un témoignage accablant : certains de ses collègues policiers faciliteraient délibérément les actes criminels des bandits urbains, créant ainsi un climat d’insécurité intolérable pour les habitants de la capitale.
« J’ai servi la police avec honneur, mais je ne peux plus fermer les yeux sur cette complicité qui met en danger nos concitoyens », a-t-il déclaré, qualifiant même la situation de « génocide ».
Une démission définitive, mais un engagement qui persiste
Mboso Junior affirme avoir déjà officiellement déposé sa démission. S’il quitte définitivement la police, il promet de continuer à œuvrer pour la sécurité et le bien-être des citoyens « par d’autres moyens », laissant planer le doute sur une possible reconversion dans la société civile ou l’activisme.
Les implications politiques
Cette démission, venant du fils d’une figure éminente du régime (le 2ème Vice-Président de l’Assemblée nationale est également le chef de la PNC), jette une lumière crue sur les profondes divisions et les pratiques controversées qui mineraient la police congolaise. Elle risque de créer un important embarras pour les plus hautes autorités de l’État et de relancer le débat sur la réforme urgente des forces de sécurité.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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