Le verdict dans l’affaire du présumé détournement de fonds destinés à la construction d’une prison à Kisangani, impliquant l’ancien ministre de la Justice Constant Mutamba, sera rendu dans quelques heures à la Cour de cassation.
La tension est palpable dans la capitale congolaise, où partisans et forces de l’ordre se préparent à un face-à-face tendre. Les sympathisants de Mutamba, qui ont organisé des veillées toute la nuit, affirment être prêts à se rassembler massivement devant le palais de justice malgré l’interdiction formelle décrétée par le parquet.
De son côté, la police nationale a été mobilisée en nombre pour boucler les abords de la Cour de cassation et du Bureau du Procureur général, afin d’empêcher tout rassemblement et de protéger magistrats et installations judiciaires. Les consignes restent strictes : arrestation immédiate de toute personne arborent des effigies ou scandant des slogans de soutien.
Malgré les risques, certains militants promettent de défier l’interdiction, jugeant cette mesure « anti-démocratique ». « Rien ne nous empêchera d’accompagner notre leader jusqu’au bout », a lancé l’un des organisateurs des veillées.
La décision de la Cour de cassation est attendue avec une intense expectation, autant par les soutiens de Mutamba que par les observateurs politiques, qui y voient un test crucial pour l’État de droit et l’indépendance de la justice en République Démocratique du Congo.
Affaire à suivre.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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