Joseph Kabila rompt le silence et dénonce un procès « mensonger » et « politiquement motivé »

par admin9775

Dans une déclaration exclusive consultée par Jeune Afrique, l’ancien président de la RDC Joseph Kabila réagit pour la première fois au réquisitoire de l’auditeur général ayant requis la peine de mort contre lui à l’issue de son procès. Il dénonce des « accusations mensongères » et un pouvoir « incapable d’assumer la responsabilité de ses échecs ».

Un procès qualifié de « stratégie de silence »

Joseph Kabila, qui n’avait plus pris la parole publiquement depuis son allocution du 23 mai dernier à Goma, affirme que « aucun élément de preuve n’a été présenté » pour étayer les accusations de « trahison », « participation à un mouvement insurrectionnel », « viol » et « torture » qui pèsent contre lui.

« Ce procès s’inscrit dans une stratégie pour faire taire l’opposition dans son ensemble », estime-t-il, ajoutant qu’il vise à « écarter un leader majeur de la scène politique » et à « permettre au régime de gouverner sans contestation et indéfiniment ».

Défense des militaires emprisonnés

L’ancien chef de l’État dresse un parallèle entre sa situation et celle des nombreux officiers arrêtés dans le cadre de l’enquête sur la « débâcle » de l’armée congolaise dans l’Est. « Ces hommes, qui ont consacré leur vie à la défense de notre nation, sont désormais qualifiés de comploteurs », déplore-t-il, voyant dans cette « purge » une tentative d’éliminer les gradés qui lui sont fidèles.

« Un leader qui emprisonne injustement ses propres généraux et officiers supérieurs ne renforce pas la République, il la déstabilise », assène-t-il.

Appel au dialogue et mise en garde

En conclusion de sa tribune, l’ex-président plaide pour un dialogue « réunissant toutes les parties prenantes » : « Sans cela, le Congo restera piégé dans des cycles récurrents de violence ».

Il met également en garde le pouvoir actuel : « Si ces politiques mal avisées sont maintenues, les conséquences dramatiques qui en résulteront seront de la seule responsabilité du régime actuel. Tôt ou tard, la supercherie sera évidente pour tous, le jugement du peuple impitoyable. »

Réaction gouvernementale

Contacté par Jeune Afrique, Jacquemain Shabani, vice-Premier ministre de l’Intérieur, a rétorqué : « Kabila est un chef de guerre qui défend ses hommes ». Selon lui, l’ancien président ne fait plus partie de l’opposition républicaine mais est « le chef de la rébellion ».

Cette prise de parole confirme la profondeur du fossé entre l’ancien et l’actuel président, Félix Tshisekedi ayant réaffirmé le 30 août dernier qu’un éventuel dialogue n’aurait lieu « qu’à sa propre initiative » et sans les « Congolais inféodés au diktat des pays voisins ».

JA

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