L’audience du procès de l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila, devant la Haute Cour militaire a été reportée au vendredi 19 septembre. Initialement prévue pour ce vendredi 12 septembre, où un verdict était attendu, elle a été ajournée à la suite de l’acceptation d’une demande de dernière minute déposée par les avocats des parties civiles.
Poursuivi pour « complicité avec le groupe M23 soutenu par le Rwanda », un crime passible de la peine de mort, Joseph Kabila comparaît par contumace. L’ancien chef de l’État est absent de ce procès qui s’est ouvert le 25 juillet et n’est pas représenté par un conseil pour sa défense.
Le report est intervenu après que les juges eurent examiné et accepté une nouvelle requête des avocats de l’État congolais, principale partie civile. Ces derniers ont demandé la reprise des débats pour intégrer de nouveaux éléments. Ils souhaitent notamment requalifier les charges de « trahison » en « espionnage », un changement qu’ils justifient par un débat sur la nationalité de l’ex-président. Par ailleurs, ils ont revu à la hausse leur demande de réparation, la portant de 25 à 30 milliards de dollars.
La Cour, qui s’était retirée pour délibérer sur la recevabilité de cette demande, a accordé ce report après un long débat sur le délai nécessaire. Les avocats de la partie civile ayant insisté pour obtenir plus de temps afin de préparer leurs nouveaux arguments, l’audience a été renvoyée d’une semaine.
Son parti, le PPRD, continue de dénoncer une procédure qu’il qualifie de « bidon » et de « décision politique à laquelle on va donner un habillage judiciaire ».
Par Pascal Kabeya
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