Ce proche de Vital Kamerhe quitte le gouvernement Suminwa dans un contexte de recomposition au sein de l’Union sacrée
Le ministre de l’Industrie, Aimé Boji Sangara, a présenté sa démission ce lundi du gouvernement de la Première ministre Judith Suminwa. Selon des sources bien informées, cette décision, approuvée par la haute hiérarchie de l’Union sacrée, vise à permettre à l’élu de Walungu (Sud-Kivu) de se positionner pour succéder à Vital Kamerhe à la présidence de l’Assemblée nationale.
Une ambition affichée
Plusieurs observateurs politiques confirment que le cadre de l’Union pour la Nation congolaise (UNC) prépare activement sa candidature à la tête de la chambre basse du Parlement. Son départ du gouvernement lui permet de se consacrer pleinement à cette campagne cruciale pour la future direction du pouvoir législatif.
L’UNC dans l’attente des orientations présidentielles
Cependant, la situation reste marquée par la prudence. Comme rappelé dans un communiqué du 18 octobre, l’UNC n’a encore officiellement désigné aucun de ses députés pour briguer le « perchoir ». Le parti attend les orientations du président Félix Tshisekedi, autorité morale de l’Union sacrée de la Nation (USN), avant de trancher cette épineuse question de succession.
Un test pour la cohésion de la majorité
Le départ d’Aimé Boji du gouvernement intervient dans un contexte de recomposition des alliances au sein de la majorité présidentielle. Ministre réputé pour sa rigueur et sa loyauté envers Vital Kamerhe, Boji semble désormais vouloir jouer sa propre carte politique, fort de son expérience gouvernementale et de son influence dans le Sud-Kivu.
La succession de Vital Kamerhe constitue un véritable test de cohésion pour la coalition au pouvoir. Le président Tshisekedi devra arbitrer entre les différentes ambitions internes tout en maintenant l’équilibre des forces au sein de l’USN.
Un favori dans la course
Pour l’heure, Aimé Boji apparaît comme l’un des favoris dans cette compétition, mais rien n’est encore joué. Le futur président de l’Assemblée nationale devra non seulement rassembler les députés de la majorité, mais aussi incarner une vision capable de renforcer la gouvernance parlementaire dans un contexte de fortes attentes sociales et économiques.
Cette démission marque le début d’une nouvelle phase dans les tractations politiques autour de ce poste stratégique, dont l’issue dépendra largement des décisions qui seront prises dans les prochains jours au plus haut niveau de l’État.
Par Marius Bopenga
CONGO PUB Online