Une atmosphère de colère a régné ce mardi à l’Assemblée nationale où les agents administratifs, en grève depuis lundi, ont manifesté pour exiger notamment l’augmentation de leur prime institutionnelle. Leur mouvement a retardé de deux heures le début de la plénière prévue à 13 heures, qui n’a effectivement commencé qu’à 15 heures.
Une mobilisation qui perturbe les travaux
Les agents en colère ont investi les couloirs et les abords de l’hémicycle, exprimant leur mécontentement face au retard dans la satisfaction de leurs revendications. À la rentrée parlementaire, ils réclamaient notamment la prise en charge des frais de scolarité de leurs enfants, le paiement des frais d’habillement et l’augmentation de leur enveloppe salariale.
Des avancées partielles
Si certains points ont été partiellement résolus, les agents estiment que des questions urgentes demeurent. « On ne revendique plus pour les frais de scolarité parce que ça a été payé, les frais d’habillement oui, d’une seule session qui est restée comme arriéré », a reconnu l’un des grévistes. Cependant, il a insisté sur la nécessité d’une augmentation de la prime institutionnelle, principale revendication actuelle.
Incidents avec les forces de l’ordre
Les manifestants ont également dénoncé l’intervention de plusieurs unités de police, qu’ils accusent d’avoir intimidé et bousculé des agents pourtant pacifiques. Selon eux, les poubelles renversées et les papiers éparpillés lors de ces incidents provenaient de détritus et non de documents administratifs.
Attente d’un nouveau président pour l’institution
Quelques jours plus tôt, le président intérimaire de l’Assemblée nationale, Isaac Jean-Claude Tshilumbayi, avait rencontré les agents pour les rassurer sur les efforts déployés par le bureau. Toutefois, selon des sources parlementaires, certaines revendications ne pourront être satisfaites qu’après l’élection et l’installation du nouveau président de l’institution, qui aura la latitude d’engager des réformes structurelles.
Cette grève survient dans un contexte déjà tendu, marqué par l’attente d’une élection à la présidence de l’Assemblée nationale, après le départ de Vital Kamerhe. Elle illustre les défis sociaux et managériaux auxquels l’institution fait face, en plus des enjeux politiques qui la traversent.
Par Pascal Kabeya
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