La liste des victimes des centres de détention clandestins du M23 s’allonge tragiquement avec le décès de David Benji, un habitant de Goma arrêté par les rebelles après une dénonciation malveillante et mort des suites de tortures subies durant sa détention.
Une arrestation fondée sur une dénonciation
Selon le témoignage de sa famille recueilli par des sources locales, tout a commencé par une dénonciation mensongère : « Quelqu’un qui ne l’aimait pas est allé et a dit au M23 que David conduisait un colonel des FARDC. On lui a demandé d’aller montrer où les véhicules étaient cachés. Il a répondu qu’ils avaient tous été volés, mais cette explication n’a pas convaincu les rebelles. »
Détention et torture
David Benji a ensuite été jeté dans la prison de l’Assemblée provinciale de Goma, que les rebelles ont transformé en centre de détention. Selon des témoins, il y a subi de graves tortures qui ont considérablement détérioré son état de santé.
Libération trop tardive
Un de ses amis témoigne : « Après plusieurs efforts et paiements, nous avons finalement réussi à obtenir sa libération, mais il est décédé peu de temps après avoir été admis à l’hôpital, laissant derrière lui une femme et un bébé. »
Contexte des prisons clandestines
David Benji rejoint ainsi la longue liste des victimes des centres de détention clandestins du M23, parmi lesquelles figure également le journaliste Ricardo Olenga, toujours détenu dans l’un de ces lieux de souffrance selon les dernières informations.
Ce drame souligne la situation des droits humains dans les zones sous contrôle rebelle, où les arrestations arbitraires, les détentions illégales et les actes de torture semblent être devenus une pratique courante, dans un climat d’impunité totale qui prévaut depuis que le M23 a étendu son contrôle sur une partie du Nord-Kivu.
Par Basengezi Ntomo, correspondant à Goma
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