En Afrique, le mobile money peut ajouter un point de pourcentage par an à la croissance du PIB par habitant (rapport)

par admin9775

 Une modélisation économétrique montre que le PIB du Kenya, qui a atteint 84 milliards de dollars en 2019, aurait été de 76 milliards de dollars seulement si le mobile money n’avait pas été déployé. 

Une adoption réussie du mobile money dans les pays en développement, et plus particulièrement en Afrique, est en mesure d’ajouter un point de pourcentage au taux de croissance du PIB par habitant chaque année, selon un rapport publié le 27 octobre dernier par les opérateurs de téléphonie mobile Vodafone, Vodacom et Safaricom en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Intitulé « Digital Finance Platforms to empower all : accelerating the SDG impact of digital financial inclusion in Sub-Saharan Africa », ce rapport précise que l’estimation de cet impact positif de l’adoption du mobile money sur le rythme de croissance du PIB par habitant a été l’une des principales conclusions d’une modélisation économétrique menée dans 49 pays en développement en Afrique, en Asie et en Amérique latine.

L’exemple le plus révélateur dans ce cadre est celui du service de mobile money M-Pesa qui a été lancé en 2007 au Kenya par Vodafone, Safaricom et Vodacom avant d’être déployé dans plusieurs autres pays du continent.

Selon les modélisations réalisées par les auteurs du rapport, le PIB par habitant du Kenya est aujourd’hui estimé à 1600 dollars (dollars US constants 2015). Sans le déploiement du service M-Pesa, ce chiffre serait d’environ 1450 dollars. Ainsi, le PIB du Kenya, qui a atteint 84 milliards de dollars en 2019, aurait été de 76 milliards de dollars seulement durant la même année si le mobile money n’avait pas été déployé.  

Publié dans le cadre de la campagne « Africa Connected » (Afrique Connectée) lancée en  février 2021 par Vodacom, Vodafone et Safaricom afin d’exploiter la puissance de la technologie pour accélérer la croissance économique inclusive sur le continent, le rapport indique dans ce cadre qu’une étude antérieure de la Banque mondiale sur la relation entre la croissance économique et la réduction de la pauvreté, a fait ressortir que chaque augmentation d’un point de pourcentage de la croissance du PIB dans un pays entraîne une diminution de 2,59 % de la proportion des personnes pauvres.  

Accès au crédit et à des services d’assurances

Si on applique cette modélisation au cas kenyan par exemple, on constate que M-Pesa a sorti quelque 430 000 personnes de la pauvreté entre 2007 et 2019. 

Au niveau des quatre pays africains étudiés dans le rapport (Kenya, Mozambique, Tanzanie et Ghana), ce même service de mobile money aurait permis à quelque 1,7 million de personnes de sortir de la pauvreté.

Le rapport souligne d’autre part que les services financiers sur téléphone portable ont beaucoup amélioré l’inclusion financière en Afrique et constitué une première étape sur le chemin de l’entrée dans le système financier formel. M-Pesa compte par exemple 52 millions d’utilisateurs actifs, dont une bonne partie n’aurait pas pu accéder à des services financiers autrement.

En 2022, ce service a également fourni à 12,3 millions d’utilisateurs au Kenya, en Tanzanie, au Mozambique et au Ghana un premier accès au crédit.

Une étude menée début 2022 au Kenya et en Tanzanie auprès d’un échantillon représentatif des utilisateurs de M-Pesa a aussi révélé que 39 % des personnes interrogées ont déclaré ne pas avoir eu accès à des services financiers, tels qu’un compte bancaire ou un portefeuille d’argent mobile, avant d’utiliser M-Pesa.  Cette proportion de personnes totalement exclues, à la fois du système financier traditionnel et digital, était plus élevée dans les catégories sociales typiquement mal desservies (49 % des personnes vivant en zone rurale et 47 % des personnes à faible revenu).

34 % des utilisateurs des zones rurales et urbaines ont également déclaré qu’ils seraient toujours exclus du système financier si l’argent mobile n’était pas disponible.

La quasi-totalité des entreprises interrogées (98%) ont par ailleurs reconnu que le service M-PESA leur permet de mener à bien leurs activités commerciales en facilitant l’accès à des paiements plus rapides et plus sûrs et en permettant la vente de biens et de services en ligne.

 95 % de ces entreprises assurent qu’ils font confiance à M-Pesa pour au moins la moitié de leurs transactions financières.

En Afrique du Sud, 48% des utilisateurs des solutions de prêts et 70% des utilisateurs des solutions d’assurance de Vodacom pensent que l’accès à des alternatives classiques à ces services financiers mobiles est « très difficile ».  

ECOMATIN via CONGO PUB Online

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