Certains candidats présidents de la République « tentent de créer des tensions pour justifier une future contestation des résultats » (CENI)

par Sam's Londele

« La CENI a, depuis le début du cycle électoral en cours, multiplié des actions en faveur de la tenue des élections crédibles, transparentes, apaisées et inclusives et a, plusieurs fois, prouvé son impartialité et son sens de justice. Cependant, elle déplore le fait que certaines parties prenantes au lieu d’apprécier ces efforts fournis pour tenir les délais constitutionnels tentent de créer des tensions en vue de justifier une contestation future des résultats« , se plaint le bureau de l’administration électorale, dans un communiqué signé par sa rapporteure, Patricia Nseya, lequel fait suite à une « déclaration très critique » de 6 candidats de l’Opposition à la présidentielle de décembre dont Denis Mukwege, Martin Fayulu et Moïse Katumbi. 

La CENI qui répond justement, « point par point« , à ce qui s’apparente à un « réquisitoire » reconnaît avoir « pris connaissance de (ladite) déclaration de quelques candidats à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023″ avec, en filigrane, le dernier communiqué de la mission d’observation électorale CENCO-ECC.

Point par point

Au sujet, par exemple, de la demande d’une « rencontre en urgente avec les candidats présidents pour construire le consensus essentiel à une élection apaisée », la Centrale électorale repond qu’elle « a organisé et continuera d’organiser les cadres de concertation avec toutes les parties prenantes, candidats à l’élection présidentielle y compris ».

À propos du « retard enregistré dans certaines operations« , cela « est principalement lié au souci de répondre aux demandes successives de prolongation par les parties prenantes, notamment lors des operations d’identification et d’enrôlement des électeurs et de la réception et de traitement des candidatures« , explique la rapporteure.

En ce qui concerne la question de la « délivrance des duplicatas« , la CENI a, dans plusieurs communications, informé qu’elle a déjà lancé l’opération dans ses antennes, selon les conditions fixées par la loi. Toutefois, elle a décidé de l’étendre au niveau des communes, secteurs et chefferies », fait-elle savoir.

Quant au « problème » d’affichage de la liste provisoire des électeurs épinglé notamment par les églises catholique et protestante dans le dernier communiqué de leur mission  d’observation, il « a été fait conformément à l’article 6 alinéas 1 à 3 de la loi électorale et aux articles 19 et 20 de ses mesures d’application », pointe la CENI. 

« L’affichage des listes définitives des électeurs dans chaque bureau de vote s’effectuera au plus tard 15 jours avant le jour du scrutin et demeureront en place jusqu’au jour du scrutin, conformément à l’article 8 alinéa 4 de la loi électorale« , rappelle-t-elle, tout en affirmant, au passage, avoir « déjà rendu disponible la cartographie électorale sur son site (www.ceni.cd) ».

Pour ce qui est du flou lui reproché dans l’octroi des marchés publics notamment de gré à gré, la CENI dit avoir « mis en place, par souci de transparence, une cellule de gestion de projet et des marchés publics pour se conformer aux lois et règlements en la matière ». 

Elle assure recourir « systématiquement à des avis de non-objection de la Direction générale du contrôle des marchés publics (DGCMP) pour tout marché, conformément à la loi. Par ailleurs, l’attribution des marchés de gré à gré ne constitue nullement une violation de la loi sur la passation des marchés publics en RDC », rappelle Patricia N’seya.

Au demeurant, la Centrale électorale tient à préciser que « les défis techniques, opérationnels et logistiques qu’elle a pu rencontrer ne doivent pas être récupérés politiquement, d’autant que,  l’installation (de ses) membres est intervenue avec un retard de 28 mois après la fin du cycle électoral précédent ». 

Cependant, souligne la rapporteure, avec un brin de fierté, « ceci n’a pas empêché la CENI d’identifier et d’enrôler prés de 44 millions d’électeurs en seulement 4 mois ».

Seule habilitée à publier les résultats 

Enfin, la CENI dit rappeler « à l’opinion publique que, conformément à l’article 211 de la Constitution, elle est la seule institution de la République habilitée à publier les résultats provisoires des élections » et rassure « l’opinion publique que le processus électoral en cours se poursuit sans désemparer, dans le respect des lois, de son calendrier et des bonnes pratiques électorales ».

Eric Lukoki

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