ACOFEPE plaide pour l’élévation de 22 journalistes au rang de martyrs de la liberté de la presse

par Sam's Londele

Le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, et son collègue des Droits humains, Albert Puela, ont réceptionné l’argumentaire du plaidoyer pour la reconnaissance des 22 journalistes assassinés entre 1994 et 2021 au rang de Martyrs de la liberté de la presse.

Cet argumentaire a été remis par l’Association Congolaise des Femmes de la Presse écrite (ACOFEPE) en collaboration avec les organisations des professionnelles des médias à l’occasion de la journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre des journalistes célébrée le mercredi 1er novembre 2023.

Selon la Présidente de l’ACOFEP, Grâce Ngike, la tenue de cette cérémonie est une manière pour l’association de rendre hommage, pour la première fois, à ces journalistes reconnus assassinés en République Démocratique du Congo dans le cadre de la liberté de la presse.

« L’argumentaire de ce plaidoyer vise à rendre immortel dans la mémoire collective, ces journalistes assassinés mais aussi à plaider en faveur de la protection des journalistes en RDC », a-t-elle indiqué.

Le Ministre de la Communication et des Médias a rassuré de faire parvenir le message à qui de droit au niveau du gouvernement.

« Prendre une journée pour penser à ces confrères qui sont morts dans des conditions tragiques, c’est déjà, à mon avis, un début de réponse. Au moins d’où ils sont, leurs enfants sauront qu’ils n’ont pas été oubliés. Le fait qu’on garde leurs mémoires dans nos cœurs, c’est aussi une façon de les garder en vie et de poursuivre le combat. Parce que sûrement tous étaient engagés pour le combat de la vérité. Pour nous comme ministère de la Communication et des Médias, nous recevons ce plaidoyer, non pas seulement parce qu’il faut le recevoir, mais parce que comme vous, nous sommes engagés pour la manifestation de la vérité ou tout au moins, pour nous assurer
que la mémoire de vos parents et autres confrères disparus soit toujours parmi nous. », a fait savoir Patrick Muyaya.

Et de poursuivre : « Depuis notre avènement à la tête de ce ministère, l’effort a toujours consisté, d’abord à recréer les conditions pour exercer de manière professionnelle ce métier, mais aussi à l’entourer des précautions d’usage parce que la sécurité c’est impératif. Mais malheureusement lorsque nous parcourions avec mon collègue des Droit humains, j’ai vu que beaucoup de journalistes qui sont morts, le sont, surtout ceux de l’Est, dans un contexte général marqué par l’insécurité qui dure plus d’une vingtaine d’années. »

Selon le Ministre Muyaya, l’idéal c’est d’abord de consolider l’état de droit tant voulu pour créer ensuite des conditions de sécurité, sans lesquelles, les journalistes seront toujours exposés.

« C’est justement pour prévenir que nous avons mis en place un mécanisme autour de Journaliste en Danger pour nous assurer que de manière permanente, nous apportons l’appui et le soutien nécessaire pour garantir la protection aux journalistes. Cette protection, c’est aussi cet accompagnement permanent que nous assurons. Cet argumentaire, nous ne le recevons pas pour le ranger dans les tiroirs du ministère, ce n’est pas dans notre tradition. Mais nous allons nous assurer à faire parvenir le message à qui de droit au niveau du Gouvernement et nous allons nous assurer de donner une suite le moment venu, à l’argumentaire que nous avons reçu. »

Le Ministre Muyaya a par ailleurs salué le courage et la bravoure des familles des victimes et de l’ACOFEPE, pour cette démarche.

Pour sa part, le Ministre des Droits humains a rassuré de porter haut et fort ce combat pour non seulement la reconnaissance de ces journalistes comme martyrs de la liberté de la presse mais aussi pour que les bourreaux de ces crimes répondent de leurs actes.

« Le caractère sacré de la vie veut que nul ne peut se permettre d’ôter la vie à quelqu’un. Et cela de manière générale parce qu’en termes de droits humains, toute vie est vie. Combien à plus forte raison pour cette catégorie des personnes qui sont les journalistes. Il faut donc que ceux qui sont impliqués dans des tels crimes répondent de leurs actes. Après la vérité et la justice, il y a la réparation. », a-t-il déclaré.

Dans cette quête de réparation, il y aura des cas qui seront répertoriés pour premièrement des réparations collectives mais aussi des cas de réparations individuelles. Nous, nous faisons fort de porter ce combat pour non seulement la reconnaissance mais aussi pour que nous ayons aussi un monument dédié aux journalistes, comme c’est le cas avec les artistes. », a-t-il avancé.

AGNES KAYEMBE

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