La mine de zinc-cuivre-plomb-germanium Kipushi a redémarré ses activités, selon une annonce faite par Ivanhoe Mines le 2 juillet 2024.
Codétenue avec la Gécamines (une société publique de l’Etat congolais), cet actif en régime de maintenance et entretien depuis 31 ans devrait livrer en 2024, entre 100.000 et 140.000 tonnes de zinc sous forme de concentré.
La source renseigne qu’au cours des cinq premières années d’exploitation, la capacité de production annuelle de zinc devrait atteindre 278.000 tonnes, ce qui ferait de Kipushi la quatrième plus grande mine de zinc au monde.

En 2023, la RDC a rapporté des exportations officielles de 11.321 tonnes de zinc métal.
A ce jour, les sources rapportent que des accords ont déjà été signés pour vendre le concentré de zinc de Kipushi à Citic Metal Limited de Hong Kong et Trafigura Asia Trading de Singapour.
« Ce ne sont pas seulement les teneurs élevées en zinc qui font de Kipushi une mine extraordinaire. Bien qu’à ce stade seul le gisement de Big Zinc ait été validé, la mine montre un grand potentiel pour d’autres métaux qui sont essentiels pour répondre aux besoins industriels mondiaux », a souligné Guy-Robert Lukama Nkunzi, Président de la Gécamines.
Il faudrait noter que pour le cuivre et le germanium par exemple, présents également à Kipushi, la RDC augmente depuis quelques années sa contribution à la production mondiale.
Le pays est passé du statut de 4e à celui de 2e producteur mondial entre 2021 et 2023.
La RDC a lancé, en 2023, une nouvelle usine hydrométallurgique « qui devrait l’aider à assurer jusqu’à 30 % de l’approvisionnement mondial en germanium ».
Rappelons par ailleurs que la mine Kipushi est entrée en production pour la première fois en 1924. Elle produisait principalement du cuivre à l’époque.
Selon l’étude de faisabilité de 2022, la mine devrait livrer annuellement en moyenne 240.000 tonnes de concentré de zinc sur une durée de vie de 14 ans.

Dans le cadre d’un accord annoncé en janvier 2024, la participation initiale de la Gécamines dans Kipushi passe de 32 à 38 %, avant d’atteindre 43 % en 2027.
Le reste des intérêts dans la mine est contrôlé par Ivanhoe Mines, co-propriétaire.
Olivier KAFORO
Zoomeco via CONGO PUB Online