Dans un contexte politique congolais marqué par des tensions et des divisions l’élu de Bunia Gratien Iracan a une nouvelle fois fait parler de lui en prenant une position tranchée contre certaines figures de l’opposition tout en justifiant sa participation aux consultations organisées par le pouvoir son discours détonne et suscite des réactions contrastées.
Un regard critique sur les leaders de l’opposition

Gratien Iracan ne mâche pas ses mots lorsqu’il évoque des personnalités comme Moïse Katumbi, Martin Fayulu ou Delly Sesanga qu’il accuse de ne pas avoir à cœur les intérêts du pays selon lui leur refus de répondre à l’invitation du président Tshisekedi via son émissaire Désiré Cashmir Kolongele est une erreur stratégique il estime qu’ils auraient dû saisir cette occasion pour exprimer leurs attentes et proposer des solutions plutôt que de boycotter les consultations une attitude qu’il qualifie d’infantile et contre-productive.
La légitimité de Tshisekedi un point non négociable

Contrairement à beaucoup dans son camp Iracan reconnaît sans ambages la légitimité de Félix Tshisekedi peu importe selon lui les conditions de son élection pour lui le président en place est celui qui détient le pouvoir et c’est à lui qu’il faut s’adresser pour faire avancer les choses cette position loin de faire l’unanimité au sein de l’opposition lui vaut des critiques acerbes mais il assume pleinement son choix arguant que le pays a besoin d’actions concrètes et non de postures politiques stériles.
Une opposition constructive plutôt qu’une opposition de boycott

Iracan se présente comme un élu pragmatique qui privilégie le dialogue avec le pouvoir pour obtenir des résultats tangibles pour sa population de Bunia en Ituri il explique avoir participé aux consultations en tant que personnalité politique de l’opposition bien qu’élu sous la bannière d’Ensemble pour la République le parti de Moïse Katumbi pour lui l’opposition doit jouer son rôle en proposant des solutions et en critiquant de manière constructive plutôt qu’en s’enfermant dans une logique de rejet systématique une vision qui le distingue clairement de la ligne dure adoptée par certains de ses anciens alliés.
L’exclusion d’Ensemble un soulagement assumé

Son exclusion du parti Ensemble pour la République ne semble pas l’affecter bien au contraire il la revendique comme une libération il accuse certains membres du parti de manquer de loyauté envers Katumbi mais aussi envers le pays lui se présente comme un homme libre désormais en mesure de poursuivre ses ambitions politiques sans entraves son ton presque jubilatoire lorsqu’il évoque cette exclusion laisse penser qu’il a déjà tourné la page et qu’il envisage peut-être une nouvelle trajectoire politique en dehors des rangs de l’opposition traditionnelle.
Un positionnement qui interroge
Si Gratien Iracan se présente comme un défenseur de l’intérêt national son rapprochement avec le pouvoir en place soulève des questions certains y voient une forme d’opportunisme tandis que d’autres estiment qu’il incarne une nouvelle génération d’hommes politiques plus pragmatiques et moins idéologues quoi qu’il en soit son discours et ses actions continueront sans aucun doute d’alimenter les débats dans un paysage politique congolais en pleine recomposition.
Et maintenant
La suite dépendra de sa capacité à concrétiser ses ambitions tout en maintenant une crédibilité politique dans un environnement où les lignes bougent rapidement une chose est sûre Gratien Iracan a choisi son camp et entend bien y jouer un rôle clé.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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