Le parti politique Ensemble pour la République a vivement dénoncé ce lundi, via un communiqué officiel, une perquisition qu’il qualifie d' »illégale » menée le samedi 17 mai dans une résidence de Moïse Katumbi à Kashobwe, dans la province du Haut-Katanga.
Selon le communiqué, cette opération initiée par le gouvernorat du Haut-Katanga aurait ciblé un bateau appartenant à l’homme politique, suspecté d’avoir navigué vers Mulonde, à une centaine de kilomètres. Le parti conteste fermement ces allégations, qu’il juge infondées, et dénonce une violation flagrante de l’article 29 de la Constitution congolaise garantissant l’inviolabilité du domicile.
« Où serait l’infraction même si le bateau s’était rendu à Mulonde ? », s’interroge le texte, y voyant une nouvelle tentative de harcèlement politique contre le leader de l’opposition.
Une série d’incidents dénoncés
Le parti dresse une liste inquiétante d’opérations similaires :
- Le 26 avril 2025 : Prise d’assaut de la ferme Futuka à Kipushi par une centaine de militaires
- Les 1er-2 octobre 2024 : Incursion militaire à Mulonde sous prétexte d’enquêter sur une piste d’aviation
- Le 8 janvier 2024 : Bouclage militaire autour de la résidence de Kashobwe
- Le 8 juin 2023 : Perquisition « arbitraire » à la résidence kinoise de Katumbi
Accusations politiques
Ensemble pour la République dénonce une stratégie systématique visant à intimider l’opposition : « Le régime actuel semble plus préoccupé par la traque de ses opposants que par la lutte contre la corruption ou la gabegie financière. » Le communiqué va jusqu’à qualifier la gouvernance de Félix Tshisekedi de « menace publique », invoquant l’article 64 de la Constitution sur le droit de résistance à l’oppression.
Cette nouvelle affaire survient dans un climat politique déjà électrique, alors que les tensions entre pouvoir et opposition ne cessent de croître. Les observateurs s’inquiètent d’une escalade pouvant menacer la stabilité du pays à l’approche des échéances électorales.
Aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du côté du gouvernorat du Haut-Katanga ou du gouvernement central. La société civile et les partenaires internationaux de la RDC suivent avec attention l’évolution de cette affaire potentiellement explosive.
Par Marc Kabido
CONGO PUB Online