La République Démocratique du Congo vient d’accomplir une avancée majeure dans son système de santé avec le démarrage de la production locale de médicaments antituberculeux. Ce projet historique, concrétisé par le laboratoire PHATKIN, représente une étape cruciale vers l’autonomie pharmaceutique du pays.
Lors d’une cérémonie officielle tenue ce week-end, les autorités ont présenté le premier lot de ces médicaments essentiels, capable de traiter près de 50 000 patients répartis dans treize provinces du territoire national. Cette réalisation marque la fin d’une longue dépendance aux importations de produits pharmaceutiques.

Le ministre de la Santé publique, Roger Kamba, a souligné l’importance stratégique de cette initiative : « Nous tournons une page décisive de notre histoire sanitaire. Désormais, nous prenons en main notre destin médical en produisant nous-mêmes les traitements vitaux pour notre population ».
Cette production s’inscrit dans le cadre du Programme national de lutte contre la tuberculose et du Plan national de développement sanitaire 2024-2033. Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, présent lors de l’événement, a réaffirmé son engagement à faire de la souveraineté sanitaire une priorité absolue de son mandat.
Les avantages de cette production locale sont multiples : réduction des coûts, sécurisation des approvisionnements et meilleure accessibilité des traitements. Cependant, des défis persistent, notamment en matière de distribution dans les zones reculées et de maintien des standards de qualité internationaux.
Les observateurs s’accordent à reconnaître le potentiel transformateur de ce projet pour le système de santé congolais, tout en appelant à une vigilance accrue quant à sa mise en œuvre effective sur l’ensemble du territoire national.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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