De nouveaux combats ont éclaté ce lundi entre les rebelles du M23 et les miliciens Wazalendo du Collectif des mouvements pour le changement (CMC) dans les villages de Munguli (groupement de Kihondo) et Kikuro (groupement de Tongo), en territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
Dès 6 heures du matin, des échanges intenses d’armes lourdes et légères ont retenti, plongeant la région dans la terreur. Ces affrontements s’inscrivent dans la continuité d’un week-end déjà sanglant, marqué par des accrochages à Birambizo, Karambi (Bukombo) et une partie de Kihondo, forçant des centaines de familles à fuir.
Un bilan humanitaire alarmant
Dimanche, au moins six maisons ont été réduites en cendres à Karambi, aggravant la crise des déplacements. Les habitants se sont réfugiés en masse vers Bashali-Mukoto ou dans la brousse, cherchant désespérément un abri.
Une violation grave des droits humains a été signalée par le Collectif des victimes de l’agression : un civil blessé, évacué par une ambulance de Médecins Sans Frontières (MSF), aurait été enlevé entre Bukombo et Mwesso. Cette situation entrave l’accès humanitaire, déjà limité par l’insécurité persistante.
Quatre semaines de terreur dans la chefferie de Bwito
Les combats s’étendent depuis plus d’un mois dans les quatre groupements de Bwito (Bambo, Tongo, Bukombo, Kihondo). Les civils, pris au piège, oscillent entre retours précaires et fuites dans la brousse, sans solution durable en vue.
Alors que la RDC célèbre ses 65 ans d’indépendance, la population du Nord-Kivu endure une crise sécuritaire sans répit, avec des milliers de déplacés et des infrastructures détruites. Les appels à une intervention renforcée des autorités et de la communauté internationale se multiplient face à l’escalade des violences.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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