La situation reste explosive dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où les Forces armées de la RDC (FARDC) et leurs alliés continuent d’affronter le groupe rebelle M23, soutenu par Kigali, malgré la signature récente d’un accord de paix à Washington.
Nouvelles attaques et violations de cessez-le-feu
Les FARDC ont dénoncé plusieurs incursions du M23 ces derniers jours :
- 12 et 14 juillet : Attaques dans le territoire de Kalehe (Sud-Kivu).
- 15 juillet : Combats dans le Masisi (Nord-Kivu), où les rebelles ont affronté les FARDC et les milices Wazalendo (groupes d’autodéfense pro-gouvernementaux).
Ces violences interviennent alors que des négociations entre la RDC, le Rwanda et les représentants du M23 se déroulent à Doha (Qatar), sous médiation internationale. Un accord avait pourtant été conclu le 27 juin à Washington, prévoyant un retrait progressif des combattants et un cessez-le-feu.
Crise humanitaire aggravée
Les affrontements ont provoqué de nouveaux déplacements de population. Selon l’OCHA (ONU), plus de 4 000 personnes ont fui en juin les zones de Masisi et Rutshuru, s’ajoutant aux millions de déplacés que compte déjà la région.
Un dialogue sous tension
Malgré les discussions en cours au Qatar, la confiance reste fragile entre les parties :
- La RDC accuse toujours le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali dément.
- Les rebelles justifient leurs attaques par « l’autodéfense » face aux opérations militaires gouvernementales.
Les prochains jours seront décisifs pour savoir si les pourparlers de Doha permettront de relancer le processus de paix ou si les combats vont s’intensifier.
Par Marius Bopenga
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