De violents affrontements ont éclaté ce lundi entre les rebelles du M23/AFC et les combattants Wazalendo du NDC-R (Nduma Défense du Congo Rénové) de Muissa Shimirai Guidon dans la zone de Nkobe, localité située dans le groupement Kisimba (territoire de Walikale), au Nord-Kivu.
Une attaque simultanée pour prendre le contrôle de Nkobe
Selon plusieurs sources locales, les rebelles du M23, venant de Mpety, ont lancé une offensive coordonnée contre les positions des Wazalendo dans le but d’étendre leur emprise territoriale. Les échanges de tirs, armes lourdes et légères, ont plongé la région en état d’alerte, notamment l’agglomération de Pinga, située à 15 km de la zone des combats.
Malgré l’assaut, les Wazalendo ont résisté et réussi à repousser les rebelles, conservant ainsi le contrôle du village de Nkobe et de ses environs.
Une trêve violée trois jours seulement après l’accord de Doha
Ces combats surviennent trois jours à peine après la signature de la Déclaration de principes entre le gouvernement congolais et le M23 à Doha (Qatar), censée imposer un cessez-le-feu immédiat et permanent. Cette nouvelle escalade de violence remet en question l’engagement des belligérants à respecter les termes de l’accord.
Craintes d’une nouvelle spirale de violence
La situation reste tendue dans la région, avec des risques de reprises des hostilités et des déplacements massifs de civils. Les habitants de Pinga et des villages alentours redoutent une extension des combats, alors que la région a déjà payé un lourd tribut aux conflits armés répétés.
Les autorités locales et les organisations humanitaires sont en alerte, alors que la population appelle à une application stricte des engagements de paix pris à Doha.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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