Les employés des commerces détenus par des ressortissants chinois ont entamé un mouvement de grève ce lundi, paralysant plusieurs établissements dans la capitale. À l’origine de cette mobilisation, le non-respect du salaire minimum garanti (SMIG), pourtant fixé par décret gouvernemental.
Des magasins fermés, une colère grandissante
En signe de protestation, des centaines de travailleurs ont fermé les boutiques et organisé une marche pacifique pour dénoncer les salaires en dessous du minimum légal. Malgré le décret du gouvernement, beaucoup affirment que leurs employeurs refusent d’appliquer la nouvelle grille salariale, les maintenant dans une précarité financière.
« Nous exigeons simplement le respect de la loi. Le SMIG a été revu, mais sur le terrain, rien ne change. Comment survivre avec un salaire de misère ? », s’indigne l’un des grévistes.
L’intersyndicale du commerce monte au créneau
Les syndicats du secteur appellent les autorités compétentes à renforcer les contrôles et à sanctionner les entreprises récalcitrantes. « Il ne suffit pas de signer des décrets, il faut les faire appliquer. Les inspecteurs du travail doivent agir », martèle un représentant syndical.
Cette grève relance le débat sur les conditions de travail dans les entreprises étrangères, souvent accusées de contourner le droit du travail congolais. Les manifestants exigent une réponse ferme du gouvernement pour mettre fin à ces pratiques illégales.
Vers une intervention des autorités ?
Alors que la tension monte, les travailleurs menacent d’étendre le mouvement si leurs revendications ne sont pas entendues. La balle est désormais dans le camp des ministères du Travail et du Commerce, qui doivent trancher : tolérance ou répression des employeurs fraudeurs ?
Affaire à suivre…
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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