La République Démocratique du Congo est secouée par le décès du Général Aoci Lomona Augustin, survenu dans la soirée du vendredi 25 juillet 2025 au sein de la prison militaire de Ndolo à Kinshasa. Selon des sources concordantes, son corps a été transféré à la morgue de l’hôpital militaire du camp Tshatshi.
Ce tragique événement marque le deuxième décès suspect d’un haut gradé militaire en moins de deux mois, après celui du Général Shabani Sikatenda le 4 juin dernier dans la même prison. Les deux officiers supérieurs étaient détenus depuis plus d’une année sans que les charges retenues contre eux ne soient jamais rendues publiques, ni qu’aucun procès ne soit organisé.
L’absence totale de transparence entourant ces affaires soulève de graves interrogations. Pourquoi ces généraux sont-ils morts en détention ? Quelles accusations pesaient réellement contre eux ? Comment expliquer qu’aucune procédure judiciaire n’ait abouti après plus de douze mois de détention préventive ?
Les proches des défunts, la communauté militaire et la société civile expriment leur profonde consternation face à ce silence institutionnel qui nourrit les pires spéculations. Ces décès successifs mettent en lumière des dysfonctionnements majeurs au sein du système carcéral militaire congolais.
Cette situation alarmante appelle à une réflexion urgente sur plusieurs aspects fondamentaux : les conditions de détention dans les prisons militaires, le respect des droits fondamentaux des détenus, et plus globalement, le fonctionnement de la justice militaire en RDC.
Alors que s’accumulent les morts suspectes dans les geôles militaires, l’exigence de vérité et de justice se fait plus pressante que jamais. La nation tout entière attend des réponses claires et des engagements concrets pour mettre fin à cette inquiétante série noire.
Par Marius Bopenga
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