À la veille du démarrage de la 58e session ordinaire de l’Examen d’État (EXETAT), prévue ce lundi 28 juillet 2025, le Ministère de l’Éducation nationale et Nouvelle Citoyenneté a dévoilé les préparatifs finaux de cette édition marquée par des avancées technologiques et une participation historique.
3.165 centres de passation, dont 13 à l’étranger
Cette année, 3.165 centres d’examen ont été alignés à travers le pays, avec une particularité : 13 centres sont situés à l’étranger, notamment en Angola, en Ouganda, au Rwanda, au Burundi et en Tanzanie. Cette mesure vise à faciliter la participation des élèves congolais résidant hors des frontières nationales.
La ministre Raïssa Malu a salué cet accomplissement lors d’une conférence de presse tenue ce dimanche 27 juillet à Kinshasa, malgré les défis sécuritaires persistants dans certaines régions, comme le Nord-Est et le territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe).
« Malgré les défis passés et l’insécurité persistante, notre détermination à garantir l’accès à l’éducation reste inébranlable. Grâce à la résilience de notre peuple et à l’engagement de l’Inspection Générale, nous avons pu organiser cette session dans des conditions acceptables », a-t-elle déclaré.
Une session sous le signe de l’innovation technologique
Soucieuse de renforcer la transparence et la crédibilité du système éducatif congolais, la ministre a mis en avant plusieurs innovations majeures pour cette édition :
- Numérisation des inscriptions pour réduire les fraudes.
- Décentralisation de la correction des épreuves.
- Diplômes infalsifiables grâce à la technologie blockchain.
- Utilisation de l’intelligence artificielle via l’outil S-Note Manager pour optimiser la gestion des notes.
« Ma priorité est d’assurer l’équité pour chaque élève et de crédibiliser notre système éducatif, tant à l’échelle nationale qu’internationale. Nous opérons une véritable transformation numérique de l’Examen d’État en RDC », a-t-elle souligné.
Participation record et progrès en matière de parité
La session 2025 enregistre une hausse significative du nombre de candidats, avec 117.054 inscrits supplémentaires par rapport à 2024, soit une progression de 12,1 %. Parmi eux, on compte 57.156 filles de plus, ce qui représente une augmentation de 14 % de la participation féminine.
Les provinces les plus représentées sont :
- Haut-Katanga : 94.670 candidats
- Kinshasa-Lukunga : 43.327 candidats
- Kinshasa-Tshangu : 41.956 candidats
La parité filles-garçons s’améliore également, avec l’Ituri en tête (51,7 % de filles), suivi de Kinshasa-Mont Amba et Kinshasa-Lukunga (51,5 % chacune).
Des réformes promises pour l’avenir
En clôture, la ministre a annoncé un renforcement des réformes pour l’année scolaire 2025-2026, avec un accent sur :
- L’amélioration de la qualité de l’enseignement.
- L’actualisation des programmes scolaires.
- L’adoption de méthodes pédagogiques innovantes.
« Nous bâtissons un système éducatif plus solide et plus crédible, à la hauteur des ambitions de notre jeunesse », a-t-elle conclu.
Avec ces avancées, cette 58e session de l’EXETAT s’annonce comme une étape clé dans la modernisation de l’éducation en RDC, malgré les défis logistiques et sécuritaires.
Par José Lumbala, correspondant à Bunia
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