Massacre en Ituri : 45 civils tués dans une double attaque des ADF

par admin9775

La province de l’Ituri a été le théâtre d’une nouvelle vague de violence dans la nuit du 26 au 27 juillet 2025. Selon des sources locales, des combattants présumés des Forces Démocratiques Alliées (ADF) ont mené une double attaque sanglante dans les localités de Komanda et Machongani, situées dans le territoire d’Irumu, faisant au moins 45 victimes civiles.

Déroulement des attaques

Christophe Munyanderu, coordonnateur de la Convention pour le Respect des Droits de l’Homme (CRDH) à Irumu, a rapporté que les assaillants ont frappé en deux phases distinctes. À Komanda, plus de 40 fidèles catholiques ont été massacrés alors qu’ils participaient à une réunion de prière nocturne organisée par la Croisade Eucharistique. Quelques heures auparavant, les mêmes assaillants avaient tué 4 civils à Machongani et incendié plusieurs habitations.

« Les attaquants ont fait preuve d’une brutalité inqualifiable, ouvrant le feu à bout portant sur des civils désarmés en pleine séance de prière », a dénoncé Munyanderu, visiblement bouleversé par la barbarie des faits.

Conséquences humanitaires

Le bilan provisoire pourrait encore s’alourdir selon des sources médicales locales. Face à cette nouvelle flambée de violence, des centaines d’habitants ont pris la fuite vers des zones supposées plus sûres, ajoutant ainsi au nombre déjà important de déplacés dans la région.

Appel à l’action

La CRDH a lancé un appel pressant aux autorités militaires pour une réaction immédiate et efficace. « Il est impératif que les FARDC lancent des opérations ciblées contre les bases des ADF. Ces massacres à répétition démontrent l’urgence d’adopter une stratégie sécuritaire plus robuste », a insisté le responsable des droits humains.

Contexte sécuritaire préoccupant

Ces attaques surviennent dans un contexte particulièrement tendu en Ituri, où les ADF semblent profiter du redéploiement des forces armées vers le Nord-Kivu voisin pour intensifier leurs activités. La situation est d’autant plus alarmante que l’état de siège en vigueur depuis 2021 n’a pas réussi à endiguer l’activité des groupes armés, tandis que la MONUSCO poursuit son retrait progressif de la région.

Réactions attendues

Tous les regards se tournent désormais vers les autorités congolaises et la communauté internationale, dont la réaction à cette nouvelle tragédie sera scrutée avec attention. Ce drame intervient alors que le gouvernement avait récemment promis « l’éradication totale » des groupes armés dans l’Est du pays.

Comme le souligne un observateur humanitaire sur place : « Ce massacre rappelle cruellement que derrière les enjeux géopolitiques complexes de l’Est congolais, ce sont toujours des civils innocents qui paient le prix du sang. » Une réalité amère qui continue de hanter cette région meurtrie par des décennies de conflits.

Par José Lumbala, correspondant à Bunia
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