Le général Gabriel Amisi, Inspecteur Général des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), a officiellement annoncé l’ouverture d’une enquête approfondie concernant la débâcle militaire survenue à Bunagana. Dans une communication adressée au Chef d’État-Major des FARDC, l’autorité militaire a précisé les modalités de cette investigation.
Une enquête inclusive et rigoureuse
Selon le document officiel, des officiers des FARDC seront prochainement convoqués pour participer à des séances de travail consacrées à l’analyse de cette défaite. Une liste d’officiers concernés a déjà été établie et des invitations individuelles leur seront envoyées dans les meilleurs délais.
L’objectif de cette démarche est double : recueillir les témoignages et analyses des acteurs directs de cet événement, et comprendre les causes profondes de cet échec militaire afin d’en tirer des enseignements constructifs.
Participation des officiers détenus
Le général Amisi a particulièrement insisté sur l’inclusion de tous les militaires concernés, y compris ceux actuellement en détention. L’Inspection Générale, en collaboration avec l’Auditorat Général de l’armée, effectuera des descentes dans les différentes prisons militaires pour garantir leur participation à cette enquête.
Renforcement de la discipline militaire
Dans sa note officielle, le général Amisi a souligné « la nécessité d’une franche collaboration de tous les militaires concernés » pour garantir le succès de cette investigation. Cette initiative s’inscrit dans une volonté affichée de renforcer la discipline et d’améliorer la performance opérationnelle des FARDC.
Contexte et perspectives
Cette enquête s’inscrit dans le cadre d’une série de mesures entreprises par l’état-major des FARDC pour renforcer le contrôle interne et prévenir de futures défaillances dans les zones sensibles du pays. Elle témoigne de la détermination des autorités militaires à tirer les leçons des revers tactiques et à améliorer l’efficacité des forces armées nationales.
La débâcle de Bunagana, dont les détails opérationnels restent encore à élucider, avait constitué un sérieux revers pour les FARDC dans leur lutte contre les groupes armés actifs dans l’est de la RDC. Les conclusions de cette enquête sont attendues avec intérêt par l’ensemble de la hiérarchie militaire et la classe politique congolaise.
Par Marius Bopenga
CONGO PUB Online