La morgue de l’hôpital REKAPI, situé à Kisangani dans la province de la Tshopo, a été victime d’un vol de câbles électriques il y a quelques jours, compromettant gravement la conservation des dépouilles mortelles.
Jean-Claude Ngalia, directeur des ressources humaines de l’établissement, a révélé cet acte d’incivisme lors d’une visite guidée organisée ce mardi dans la morgue. Il a dénoncé un « acte de sabotage » destiné, selon lui, à décourager les investissements dans le secteur de la santé.
« Nous nous posons la question : n’y a-t-il pas quelque chose derrière ? Car c’est un acte de sabotage. Comment voulez-vous qu’une personne vienne, comme la dernière fois, prendre 1 mètre de câble et 3 mètres de câble de terre ? Pour nous, c’est une manière de chercher à nous déstabiliser », a-t-il déclaré.
Il a également alerté sur les conséquences dramatiques de cette coupure d’électricité : « Nous avons ici des corps sans vie, et sans alimentation en énergie électrique, nous allons assister à leur putréfaction ».
Face à cette situation, la direction de l’hôpital a saisi la justice. Des suspects auraient déjà été appréhendés et sont actuellement détenus par le Groupe mobile d’intervention (GMI). M. Ngalia a insisté pour que ces individus « servent d’exemple », afin de dissuader de tels agissements à l’avenir.
Cet incident met en lumière la vulnérabilité des infrastructures sanitaires en RDC, souvent confrontées à des actes de vandalisme ou de vol qui entravent leur fonctionnement et privent les populations de services essentiels.
Par Marius Bopenga
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