Devant une foule nombreuse rassemblée ce samedi au terrain Tshobo dans la commune de Matete, l’opposant et président du parti Envol, Delly Sesanga, a vivement critiqué la présidence de Félix Tshisekedi, qu’il tient pour responsable de la détérioration des conditions de vie de la jeunesse congolaise.
Deux seules alternatives pour les jeunes ?
S’exprimant avec véhémence, le leader politique a dressé un tableau sombre des perspectives offertes aux jeunes de la capitale. Il a affirmé que ces derniers n’avaient aujourd’hui que deux issues : se reconvertir dans la conduite de motos-taxis, une activité informelle communément appelée « Wewa », ou se rabattre sur les paris sportifs pour survivre.
Cette analyse s’inscrit en réponse directe aux récentes déclarations du chef de l’État. « J’ai entendu le chef de l’État affirmer à Lubumbashi que l’État n’a pas vocation à donner de l’emploi. Dès lors, vous ne pouvez rien espérer de quelqu’un qui refuse cette responsabilité », a-t-il lancé, suscitant les acclamations de son auditoire. « Résultat : un diplômé, qu’il soit gradué ou licencié, n’a d’autre choix que de conduire une moto ou de tenter sa chance dans les jeux de pari sportif. Voilà ce qu’on a laissé à la jeunesse. »
La « Refondation » comme projet de société
Face à ce constat d’échec, Delly Sesanga a présenté les grandes orientations de son propre projet de société, baptisé « Refondation du Congo ». Au cœur de ce programme : la création massive d’emplois à travers le pays pour enfin offrir un avenir et des perspectives dignes à la jeunesse congolaise.
L’insécurité, une autre préoccupation majeure
L’opposant a également mis en garde contre la montée de l’insécurité dans la capitale. Il a condamné la recrudescence des actes criminels qui, selon lui, privent les Kinois de leurs libertés fondamentales, notamment celle de circuler et de travailler en toute quiétude. Ce discours sécuritaire vient compléter sa critique globale de la gestion de l’exécutif actuel, peignant le portrait d’une jeunesse sans espoir et d’une population livrée à elle-même.
Par Pascal Kabeya
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