Walikale/Rutshuru, 29 octobre 2025 – Un calme fragile règne ce mercredi à Kibati, dans le groupement de Luberike (territoire de Walikale), au lendemain d’intenses combats ayant opposé les rebelles de l’AFC/M23 aux groupes d’autodéfense Wazalendo. Les affrontements, qui ont duré toute la journée de mardi, ont finalement conduit au repli des Wazalendo vers Mikumbi et Miba, laissant la zone sous contrôle rebelle.
Déroulement des combats à Kibati
Selon des sources locales, les Wazalendo avaient lancé des attaques simultanées sur trois des quatre positions de l’AFC/M23 établies à Kibati. Les rebelles ont opposé une résistance farouche, utilisant des armes lourdes et légères dès 5 heures du matin. Les combats, qui ont débuté en périphérie, se sont propagés jusqu’au centre de l’agglomération et se sont poursuivis jusque tard dans la soirée.
Le bilan exact n’est pas encore connu, mais des sources sécuritaires font état d’au moins deux blessés dans les rangs des Wazalendo, évacués vers Kibua pour recevoir des soins médicaux.
Reprise timide des activités

Le trafic a partiellement repris ce mercredi entre Kashebere (sous contrôle rebelle) et Mungazi (tenu par les forces gouvernementales), bien qu’un climat de peur reste perceptible parmi la population.
Redditions dans le Sud-Kivu
Parallèlement, dans la province du Sud-Kivu, plusieurs membres des FARDC et combattants enrôlés de force dans le M23 après la chute de Goma continuent de déserter les rangs rebelles. Mardi, 15 d’entre eux se sont rendus aux Wazalendo dans le territoire de Kabare avant d’être transférés à Bunyarikiri et remis aux FARDC.
Massacres de civils dans le Bwito
La chefferie de Bwito (territoire de Rutshuru) reste le théâtre de violences contre les civils. À Bishusha, les rebelles du M23 et les Wazalendo s’accusent mutuellement du massacre de 9 personnes, dont un enfant. Par ailleurs, six civils ont été tués par le M23 à Rwindi-Munema lors d’opérations de ratissage : Esaya Bibutsa, Yeremiya, Sore, Boda, Matayo et Kibonge.
La chefferie de Bwito, déjà marquée par les massacres de Binza (Bwisha) et Kalake (Nyiragongo), confirme son statut de zone la plus touchée par les exactions à grande échelle perpétrées par les rebelles, dans un contexte d’impunité persistante.
Par Basengezi Ntomo, correspondant à Goma
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