Le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale a ordonné la suspension immédiate des activités du service des urgences du HJ Hospitals, situé sur la Première rue Limete à Kinshasa. Cette décision fait suite au décès de Mme Divine Kumasamba dans la nuit du 7 au 8 septembre 2025, après qu’elle se soit vue refuser des soins en raison de son incapacité à s’acquitter d’une caution de 5 000 USD exigée par l’établissement.
Selon une correspondance officielle signée par le Secrétaire général à la Santé, Dr Yuma Ramazani Sylvain, la patiente avait pourtant présenté un acompte au moment de son admission en urgence. Le défaut de prise en charge adaptée et rapide constitue, selon le ministère, « une violation grave des principes de la couverture santé universelle » et va à l’encontre des clauses du partenariat liant l’hôpital au gouvernement.

« Pareille attitude est contraire aux prescrits du partenariat liant votre structure au Ministère », peut-on lire dans le document adressé à la direction de HJ Hospitals.
Une enquête a été ouverte par l’Inspection générale de la Santé afin d’établir les circonstances exactes du drame et d’identifier les responsabilités. Dans l’attente des conclusions, le service des urgences de l’établissement restera fermé jusqu’à nouvel ordre.
HJ Hospitals, fondé par l’entrepreneur indien Harish Jagtani, est un acteur majeur du secteur de la santé en République démocratique du Congo. Présent depuis 2016 à Kinshasa, le groupe s’est développé avec l’ambition d’offrir des soins de qualité supérieure et dispose notamment d’équipements de diagnostic modernes.
Cette suspension intervient dans un contexte de renforcement des politiques de santé publique et rappelle l’impératif éthique et légal de garantir l’accès aux soins urgents, indépendamment des considérations financières.
Par Marius Bopenga
CONGO PUB Online