La République Démocratique du Congo (RDC) est considérée comme un scandale géologique mais les minerais sont épuisables.
Albert Yuma l’a dit, le mercredi 18 octobre 2022, à l’ouverture du Forum initié par la Chambre des mines de la FEC.
Albert Yuma est d’avis que le Code minier de 2018 révisé a introduit des notions de responsabilité sociétale qui exigent que des plans de développement locaux soient élaborés en faveur des populations impactées par l’exploitation minière, ou encore de la constitution d’un Fonds pour les générations futures dont la gestion doit permettre à la population de survivre après que les mines se soient épuisées. Il y a aussi le partage de profit excédentaire qui doit se faire sous certaines conditions entre l’Etat et les investisseurs, le relèvement de la redevance minière avec, dans certains cas, une redevance particulière pour les produits dits « stratégiques ».
« Ainsi donc, au-delà de ces innovations, il y a lieu d’innover dans des investissements plus durables d’après les mines et qui induisent une croissance inclusive qui profite à toute la population par la création d’un contenu local. », a-t-il souligné.
Selon Albert Yuma, il faudrait actionner notamment quatre leviers :
1° Le premier levier est celui de l’optimisation des exploitations pour restaurer les marges. Cela passe nécessairement par de meilleurs efforts de gestion des entreprises, qui doivent au maximum adopter des modèles de gestion intégrés pour réduire tous les coûts indirects qui pèsent largement sur la rentabilité des activités, affirme Albert Yuma.
2° Le deuxième levier s’appuie sur le développement de l’innovation pour abaisser les coûts d’exploration qui pèsent lourdement sur les résultats des entreprises.
Le Président national de la FEC estime que cela va améliorer les taux de récupération des minerais et ne pas gâcher des milliers de tonnes chaque année.
« Le développement des technologies de traitement des rejets, illustre bien l’opportunité économique que représentent aujourd’hui ces minerais dormants auxquels nous ne prêtons pas suffisamment attention », a expliqué Albert Yuma.
3° Le troisième levier passe par une implication forte des entreprises dans leur milieu social.
« C’est d’ailleurs un grand motif de contentement pour moi de voir combien l’action de nos entreprises est dynamique via un certain nombre d’initiatives qui ont toutes pour point commun de rapprocher les acteurs », a-t-il indiqué.
4° Le quatrième passe par l’amélioration du climat des affaires auquel la Chambre des mines en particulier et la FEC en général sont sensibles.
Albert Yuma fait remarquer que « certaines dispositions de l’actuel Code minier sont malicieusement modifiées par des Lois de finances ou encore celles qui ne sont tout simplement pas d’application comme c’est le cas dans l’exploitation artisanale. »
Nadine FULA
Zoomeco via CONGO PUB Online