Sombre était la journée du 29 novembre dans la localité de Kishishe, à l’est du pays, où plusieurs civils ont été tuées par les éléments des rebelles M23 sous couvert par l’armée rwandaise. Le gouvernement congolais a revu à la hausse le bilan de ce massacre dans cette localité de Kishishe dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Le bilan passe à 272 morts, selon le ministre de l’Industrie, Julien Paluku.
L’ancien gouverneur du Nord-Kivu s’exprimait au cours du briefing hebdomadaire qu’il a animé conjointement lundi soir avec le ministre de la Communication et médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. « Le chiffre de 272 civils massacrés par les M23/RDF a été documenté et fourni par les organisations de la société civile et le Barza communautaire », a confirmé le ministre Paluku.
Le président de la République, Félix Tshisekedi, a demandé l’ouverture d’enquêtes interne et internationale pour établir que cette attaque est « un crime de guerre », selon Patrick Muyaya, porte-parole, qui insiste sur la nécessité d’une justice rapide. « Car si justice n’est pas faite, on peut craindre que cela se perpétue dans les autres zones ou les M23 et les RDF se sont érigés en chef », commente-t-il.
Rose Mutombo, la ministre congolaise de la Justice, est ce mardi à La Haye où se tient la 21e Assemblée des États parties. Elle s’est exprimée ce matin à la tribune. « Pendant que nous sommes dans cette salle, une partie de l’est de mon pays est le théâtre de crimes » relevant de la compétence de la CPI, a pointé la ministre.
Le gouvernement congolais demande à la CPI d’ouvrir une enquête sur la tuerie perpétrée par les rebelles du M23 sous couvert par l’armée rwandaise dans l’Est causant la mort de près de 300 personnes.
Joe KAZUMBA
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