Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) compte capter, sur le marché financier local des Obligations du Trésor au profit de la Banque Centrale du Congo (BCC), un montant de 314 milliards de Francs congolais (CDF), soit plus de 155,9 millions de dollars américains au cours de l’année 2023.

C’est du moins ce qui ressort du calendrier d’émissions des Obligations du Trésor au profit de la Banque Centrale du Congo pour la période allant de janvier à décembre 2023.

Entre janvier et mars 2023, ce calendrier publié par le ministère des Finances prévoit les emprunts de l’ordre de 78,50 milliards de Francs congolais (CDF).

Au cours du deuxième trimestre, le Gouvernement congolais compte mobiliser la même somme 78,50 milliards de CDF.

Pour la période comprise entre juillet et septembre 2023, le Gouvernement projette aussi des emprunts de l’ordre de 78,50 milliards de CDF, soit près de 39 millions USD.

Au dernier trimestre 2023, l’Exécutif national vise le même montant de 78,50 milliards de Francs congolais (CDF) pour atteindre ses assignations annuelles sur les Obligations du Trésor au profit de la Banque Centrale du Congo.

Il sied de souligner que la maturité de ces opérations varie entre 2 et 5 ans.

Une Obligation du Trésor indexée, rappelons-le, est un titre de créance remboursable à moyen ou long terme (durée supérieure ou égale à 3 ans) émis par le Trésor public d’un État, soit par voie de syndication (accessible via un groupement d’établissements financiers) soit par voie d’adjudication (enchères).

Toutefois, l’émission des Obligations du Trésor au profit de la Banque Centrale du Congo (BCC) signifie que le Trésor public doit de l’argent à la BCC. A cet effet, le Gouvernement émet des Obligations du Trésor (instruments financiers) pour payer ses dettes vis-à-vis de la Banque Centrale du Congo à un taux d’intérêt donné et pour une période déterminée.

Après que le Gouvernement a émis les Obligations du Trésor au profit de la Banque Centrale du Congo (BCC), expliquent certains experts, la BCC peut aussi titriser ses créances (ce qui lui est dû).

La titrisation va donc consister à vendre ce que le Trésor public lui doit en petits titres à des particuliers ou des entreprises pour sortir cette dette de son bilan, notamment dans le cadre d’un éventuel assainissement des états financiers de la Banque Centrale du Congo (BCC).

Mitterrand MASAMUNA

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