À l’issue de la réunion hebdomadaire du Comité de conjoncture économique (CCE), présidée par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, Daniel Mukoko Samba, vice-Premier ministre en charge de l’Économie nationale, a tiré la sonnette d’alarme concernant l’évolution de la masse salariale de l’État, tout en saluant les récents progrès dans la stabilisation du franc congolais.
Maîtriser la masse salariale pour préserver les investissements
M. Mukoko Samba a averti que sans un contrôle rigoureux, la croissance de la masse salariale risquait d’absorber l’essentiel des recettes publiques, au détriment des investissements dans les infrastructures et le développement. « Si la masse salariale continue de croître sans contrôle, l’essentiel des recettes publiques sera absorbé par le paiement des salaires, limitant ainsi notre capacité à financer des projets structurants », a-t-il déclaré.
Alors que la RDC devrait clôturer l’année avec un taux d’inflation de 7,8 %, son niveau le plus bas depuis quatre ans, le gouvernement souligne la nécessité de garantir la soutenabilité budgétaire. « Des actions courageuses sont nécessaires pour assurer un équilibre entre les dépenses courantes et les investissements prioritaires », a insisté le vice-Premier ministre.
Stabilisation du franc congolais : le fruit d’une coordination réussie
Par ailleurs, Daniel Mukoko Samba a fait état d’une amélioration notable du marché des changes, marquée par un raffermissement du franc congolais face au dollar. Selon lui, cette stabilisation résulte d’une action concertée entre la Banque centrale et le gouvernement, et non du hasard.
« La Banque centrale a procédé à un ajustement du niveau des réserves obligatoires, tandis que le gouvernement a poursuivi un resserrement budgétaire, notamment grâce à une gestion rigoureuse des échéances fiscales », a-t-il expliqué. Cette coordination a permis de renforcer la monnaie nationale, avec pour objectif d’atteindre un taux de change favorable à l’activité économique.
Cette stabilisation vise à renforcer la confiance des acteurs économiques et à protéger le pouvoir d’achat des ménages, dans un contexte où le gouvernement cherche à équilibrer rigueur budgétaire et soutien à la croissance.
Par Marius Bopenga
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