Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a rendu public ce vendredi un rapport accablant concernant l’exécution sommaire d’un civil par un présumé membre de la coalition AFC-M23. Les faits, survenus le 1er juillet dernier à Nyabiondo dans le territoire de Masisi, ont été commis en public sous les yeux de plusieurs témoins, dont des enfants.
Dans sa déclaration officielle, l’agence onusienne affirme détenir des preuves irréfutables de ce crime, incluant une vidéo explicite et des témoignages concordants recueillis auprès de sources locales fiables. « Cet acte barbare constitue une violation flagrante du droit international humanitaire et des principes les plus élémentaires de protection des civils », peut-on lire dans le document.
Le BCNUDH révèle des statistiques alarmantes documentant plus de 1600 exécutions sommaires attribuables au M23 depuis 2021. Ces chiffres macabres illustrent l’ampleur des violations systématiques perpétrées dans les zones sous contrôle de ce groupe armé. Face à cette situation intolérable, l’organisation internationale lance un appel pressant à la coalition AFC, dont le M23 est une composante active, pour qu’elle assume ses responsabilités en sanctionnant les auteurs de ces crimes et en mettant en place des mécanismes efficaces de prévention.
Cette révélation intervient dans un contexte diplomatique particulièrement sensible, alors que des pourparlers de paix se déroulent à Doha sous l’égide de la communauté internationale. Les défenseurs des droits humains s’attendent à une réaction ferme du gouvernement congolais et des médiateurs internationaux face à ce nouveau crime qui souligne la vulnérabilité persistante des populations civiles dans l’est de la RDC.
Les observateurs soulignent l’urgence d’une action coordonnée pour renforcer la protection des civils et accélérer le processus de paix dans cette région en proie à l’instabilité depuis des décennies. Ce dernier incident vient cruellement rappeler que malgré les efforts diplomatiques en cours, la situation sur le terrain reste extrêmement préoccupante en matière de respect des droits fondamentaux.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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