La Cour de cassation a décidé de reporter au 22 octobre 2025 l’examen de la demande en révision introduite par l’ancien ministre des Hydrocarbures, Moussa Mondo, actuellement condamné à 15 ans de prison pour l’homicide de son épouse Kadidja Malanda. Cette décision intervient après une audience tendue ce lundi 11 août 2025.
Les arguments de la défense
L’équipe d’avocats de Mondo a présenté de nouveaux éléments visant à contester les fondements de la condamnation :
- Un certificat de décès attribuant le décès de la victime à des causes naturelles
- Des déclarations du père de la défunte
- Une remise en cause de la procédure de flagrance initiale
Me Kalengi, avocat de la défense, a soutenu avec véhémence que « les preuves exigées par la loi pour justifier la procédure de flagrance n’avaient pas été présentées lors du jugement initial ». Il a ajouté : « Nous n’avons pas retrouvé les éléments de preuve qui auraient dû fonder cette qualification procédurale ».
La position du ministère public
Les procureurs ont rappelé les éléments clés ayant conduit à la condamnation :
- Les témoignages concordants de deux garde-malades
- Leurs déclarations affirmant avoir vu l’accusé frapper sa femme à l’hôpital
- Le caractère déterminant de ces preuves dans le premier procès
Décision de la Cour
Face à ces arguments contradictoires, la Cour a pris acte que le certificat de décès n’avait pas été examiné en première instance. Considérant la nécessité d’une analyse approfondie de ce document, elle a :
- Accordé un délai au ministère public pour étudier la portée du certificat
- Fixé la prochaine audience au 22 octobre 2025
- Rappelé que seules des preuves nouvelles et de nature à infirmer les précédentes peuvent être examinées en révision
Contexte du dossier
Moussa Mondo, ancienne figure politique de premier plan, avait été condamné en appel à une lourde peine pour un crime qui avait défrayé la chronique. Ce report donne un sursis à l’ancien ministre dont le cas continue de diviser l’opinion publique entre ceux qui voient en lui un criminel et ceux qui dénoncent une erreur judiciaire.
La prochaine audience s’annonce cruciale pour déterminer si les nouveaux éléments présentés par la défense sont suffisants pour justifier une révision du procès, voire un éventuel acquittement.
Par Marius Bopenga
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