Le discours était autant économique que politique. Lors du Makutano Talk, le Gouverneur de la BCC, André Wameso, a livré une analyse sans concession : sans une réorganisation rigoureuse et professionnelle, la RDC continuera à « servir les autres tels que cela a été conçu à la Conférence de Berlin ».

Son plaidoyer pour une bourse repose sur un impératif de souveraineté. Il s’agit de construire un marché financier qui bénéficie d’abord aux Congolais, et non aux « fonds de pension de Luxembourg ou Zurich ». Pour y parvenir, il faut selon lui mobiliser la puissance financière interne, à commencer par l’épargne des fonctionnaires et de la jeunesse.

Et si la RDC finançait sa propre croissance ? C’est le projet présenté par le Gouverneur de la Banque Centrale, André Wameso. Selon lui, le pays dispose d’une mine d’or inexploitée : l’épargne de ses citoyens.

L’idée est simple mais révolutionnaire. En prélevant une petite partie du salaire des fonctionnaires et en organisant l’épargne des taximen et autres travailleurs, la RDC pourrait réunir 600 millions de dollars par an. Ajoutez à cela les cotisations de millions de jeunes, et vous obtenez une puissance financière colossale pour construire des routes, des hôpitaux et des usines.

Mais pour que cela fonctionne, il faut croire à nouveau au franc congolais. Aujourd’hui, presque tout se compte en dollars. La solution de la Banque Centrale ? Créer un système de retraite en francs congolais. Ainsi, en épargnant pour leur avenir, les Congolais renforceraient aussi la monnaie de leur pays. Un cercle vertueux pour une véritable indépendance économique.

Par Marius Bopenga
CONGO PUB Online