Le Président exige la fin immédiate de l’offensive du M23 et des forces rwandaises, ainsi que leur retrait du territoire congolais. Il appelle également à protéger les populations civiles et à respecter la souveraineté de la République démocratique du Congo.
Les combats entre les FARDC et les rebelles du M23 ont causé une grave crise humanitaire, avec plus de 178 000 déplacés au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, selon l’OCHA. Les localités de Bweremana, Minova et Kalungu sont particulièrement touchées, tandis que la panique gagne l’ouest de Goma. Les organisations humanitaires peinent à répondre aux besoins croissants des déplacés.
Depuis maintenant cinq jours, les affrontements entre les rebelles du M23-RDF-AFC et les forces armées de la République démocratique du Congo, appuyées par les jeunes Wazalendo, s’intensifient autour de la ville de Goma, dans la partie orientale de la RDC.
Après une journée du samedi 25 janvier caractérisée par d’intenses combats entre les deux parties vers la partie nord-ouest de Goma, ce dimanche matin, les affrontements sont signalés près de la ville de Goma, à la frontière congolo-rwandaise, dans le territoire de Nyiragongo, en groupement Buvira, indiquent nos sources sur place.
« Nous venons d’être attaqués ce matin. L’ennemi voulait déborder vers la borne 13 ici, à la frontière avec le Rwanda. Les affrontements sont en cours », indique un membre du groupe d’autodéfense UFDPC-Nyiragongo, sans donner d’autres détails.
Des fortes détonations d’armes lourdes et légères s’entendent jusqu’à Goma, tandis que les déplacés, qui étaient dans les différents sites du territoire de Nyiragongo, notamment ceux de Kanyarutchinya, Bushagara et Buvira, y compris certains habitants des villages Bushwaga, Buhombo, Kiheru et Murambi, prennent la direction de la ville de Goma.
Trois soldats sud-africains ont été tués et 18 autres blessés lors d’affrontements opposant le groupe armé M23 et les forces de la Mission de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe en RDC (SAMIDRC). Ces informations, rapportées par l’AFP, émanent de sources militaires et politiques sud-africaines.
Déployée depuis décembre 2023, la SAMIDRC regroupe des contingents sud-africains, malawites et tanzaniens, avec 2 900 soldats envoyés par Pretoria. Cette force régionale a pour mission de stabiliser les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en proie à une insécurité persistante.
Le gouvernement congolais a annoncé, samedi 25 janvier, dans la soirée, le retrait des diplomates de son ambassade à Kigali et sa demande aux diplomates rwandais à Kinshasa de quitter le territoire.
« Ce n’est pas une décision qui amène à la recherche d’une solution durable par rapport à ce qu’il se passe à l’est, mais, ils l’ont prise et on doit l’accepter », estime le porte-parole du gouvernement rwandais.
Face aux dernières déclarations de l’Union européenne et des Nations unies, accusant les troupes rwandaises de participer activement à l’offensive du M23 de ces derniers jours, le porte-parole du gouvernement du Rwanda dénonce des communications déséquilibrées, qui ne condamnent pas assez la collaboration entre les FARDC et des milices sanctionnées par l’ONU.
MO
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