Ce lundi 24 février 2024, à Dar es Salam en Tanzanie, la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont tenu un sommet conjoint extraordinaire pour discuter de la situation sécuritaire préoccupante à l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette région, riche en ressources naturelles mais minée par des décennies de conflits, reste l’un des foyers de tensions les plus complexes du continent.
Les origines du conflit à l’est de la RDC plongent leurs racines dans l’histoire tumultueuse de la région. Après l’indépendance du pays en 1960, la région a été marquée par des luttes de pouvoir, des divisions ethniques et des interférences étrangères. Le génocide rwandais de 1994 a exacerbé les tensions, avec l’afflux de réfugiés et de groupes armés, dont certains, comme les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), sont encore actifs aujourd’hui. Les richesses minières de la région (or, coltan, cobalt) ont également attisé les convoitises, alimentant des cycles de violence et d’instabilité.
Face à cette crise persistante, les chefs d’État et de gouvernement de la SADC et de l’EAC ont convenu, à l’issue de ce sommet, de nommer trois éminentes personnalités africaines comme facilitateurs du processus de paix fusionné de Luanda et de Nairobi. Il s’agit de :
- Uhuru Muigai Kenyatta, ancien président de la République du Kenya,
- Olusegun Obasanjo, ancien président de la République fédérale du Nigéria,
- Hailemariam Desalegn Boshe, ancien premier ministre de la République fédérale démocratique d’Éthiopie.
Leur mission consistera à œuvrer pour une résolution durable du conflit, en s’appuyant sur les accords précédents et en impliquant toutes les parties prenantes. Une réunion de suivi est prévue le 28 février 2024 pour finaliser les détails du cessez-le-feu dans l’est de la RDC, une étape cruciale pour rétablir la paix dans une région meurtrie par des décennies de violence.
Ce sommet souligne l’urgence de trouver des solutions régionales à un conflit dont les répercussions dépassent les frontières de la RDC, affectant la stabilité de toute l’Afrique centrale et australe. Le communiqué final du sommet, joint à ce texte, détaille les engagements pris par les parties prenantes pour soutenir ce processus de paix.
MN
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