La ministre d’État des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a porté la voix de la République démocratique du Congo (RDC) à la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays signataires de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RDC et la région. Cette rencontre préparatoire, tenue ce mardi à Kampala, visait à relancer les engagements pris en 2013 à Addis-Abeba, dans un contexte où les défis sécuritaires dans la région des Grands Lacs demeurent préoccupants.
Les priorités de la réunion
Les discussions ont porté sur trois axes essentiels :
- L’évolution politique et sécuritaire dans la région, notamment la situation dans l’Est de la RDC, où les groupes armés, dont le M23 soutenu par le Rwanda, continuent de semer l’instabilité.
- Le projet de Plan d’action pour la revitalisation de l’Accord-cadre, afin d’en renforcer l’efficacité et la mise en œuvre.
- La validation de l’ordre du jour et du communiqué final en prévision de la douzième réunion des chefs d’État, prévue prochainement.
Un engagement renouvelé de la RDC
La présence active de la délégation congolaise, conduite par Thérèse Kayikwamba Wagner, souligne la volonté de Kinshasa de privilégier le dialogue régional pour résoudre les crises sécuritaires. La ministre a rappelé l’importance d’une coopération sincère entre les pays signataires, notamment pour mettre fin au soutien extérieur aux groupes armés opérant en RDC.
L’Accord-cadre d’Addis-Abeba, parrainé par les Nations Unies, l’Union africaine et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), reste un instrument clé pour la stabilisation de l’Est congolais. Cependant, son application peine à produire des résultats concrets, en raison des tensions persistantes entre la RDC et certains de ses voisins, accusés de soutenir des mouvements rebelles.
Prochaines étapes

La réunion des ministres a permis de préparer le terrain pour le sommet des chefs d’État, où des décisions plus fermes sont attendues. La RDC espère que cette mobilisation régionale aboutira à :
- Une condamnation claire des ingérences étrangères dans sa souveraineté.
- Un renforcement des mécanismes de suivi pour garantir le respect des engagements.
- Une solution durable aux conflits qui minent la région depuis des décennies.
Cette rencontre démontre que la RDC continue de croire en une approche multilatérale pour rétablir la paix. Cependant, Kinshasa attend des actes concrets de ses partenaires régionaux, notamment en matière de lutte contre l’impunité des groupes armés et de leurs soutiens extérieurs.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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