Les partisans d’Issa Tchiroma Bakary sont descendus dans les rues du Cameroun ce dimanche 26 octobre. L’opposant qui revendique sa victoire a la présidentielle du 12 octobre avait lancé un appel à des rassemblements pacifiques. Quatre personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées dans des manifestations à Douala, selon le gouverneur de la région du littoral. Le ministère de l’Administration territoriale indique, de son côté, que 106 interpellations administratives ont également eu lieu. Le Conseil constitutionnel camerounais annoncera ce lundi matin les résultats officiels de l’élection.
À Yaoundé, la journée a été relativement calme ce dimanche 26 octobre 2025, jusqu’en début de soirée, où de premiers incidents ont été signalés dans les quartiers Mokolo et Tsinga, pas très loin de la présidence de la République.
Mais l’épicentre de cette journée de mobilisation s’est situé, comme attendu, dans les régions septentrionales, dans les villes de Garoua, Maroua et même Kondengui. Des partisans de Issa Tchiroma Bakary ont investi les rues par milliers, chantant à la gloire de leur champion.
Quatre morts et plusieurs blessés à Douala
Dans la capitale économique, Douala, dans la zone de l’aéroport et au quartier New Bell, de gros remous ont été signalés. Le gouverneur de la région du littoral a indiqué, dans un communiqué publié dimanche soir, que quatre personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées au cours de ces manifestations à Douala. De jeunes assaillants « sous emprise de stupéfiants et animés par un esprit criminel […] ont tenté de prendre d’assaut une brigade de gendarmerie et un commissariat de police », ajoute le gouverneur, qui précise que des enquêtes sont ouvertes pour faire la lumière sur ces incidents. La ville de Nkongsanba a aussi connu des tensions.
106 interpellations administratives
Ainsi, sur dix régions que compte le pays, quatre ont été particulièrement mouvementées et une dizaine de villes ont suivi l’appel. Le ministère de l’Administration territoriale camerounais a fait état de 106 interpellations administratives.
Pour le reste de la nuit, le dispositif de veille et de dissuasion mis en place par les autorités devait rester en place jusqu’au matin de ce lundi 27 octobre, jour de la proclamation des résultats.
RFI Avec son correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba






